L’observatoire de la sécurité des moyens de paiement a publié un rapport sur les fraudes aux moyens de paiement en 2017.
Il tire la sonnette d’alarme sur le chèque. Alors que ce moyen de paiement est de moins en moins utilisé, il atteint des records de fraude.
Le montant moyen du chèque frauduleux est élevé, 2 577 euros. Il faut donc redoubler d’attention lorsqu’on vend un objet de valeur comme une voiture contre un chèque. Le chèque de banque n’apporte pas une garantie suffisante, nous verrons que certaines fraudes rendent impossible la détection d’un faux chèque de banque.
114 000 chèques frauduleux en 2017
L’utilisation du chèque est en déclin en France, tandis que les fraudes sur ce moyen de paiement sont en hausse.
En effet, alors que l’utilisation du chèque a diminué de 7 % en France entre 2016 et 2017, le nombre de fraudes au chèque augmente et se rapproche du nombre de fraudes à la carte bancaire.
La comparaison est édifiante. Seulement 8 % des transactions scripturales (par écriture sur le compte en banque) se font par chèque, contre 58 % par carte. Cependant, la fraude au chèque représente 40 % des fraudes aux paiement scripturaux, 48 % pour la carte.
Le risque est donc bien réel lorsqu’on encaisse un chèque d’un montant important.
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Plusieurs types de fraude à connaître
Les fraudes au chèque peuvent être de différents types, voici les principaux cas de fraude d’après la Banque de France :
- Le vol de chéquiers : il peut intervenir dans les circuits de production et de distribution, ou il peut s’agir du vol d’un chéquier auprès du client lui-même. Les chèques émis à partir de chéquiers volés sont authentiques mais ne peuvent donner lieu à aucune transaction car ils sont considérés comme faux.
- La falsification du chèque régulier : un fraudeur obtient un chèque régulier et le modifie pour parvenir à ses fins (en changeant le bénéficiaire du chèque de banque par exemple).
- La contrefaçon de chèque : un faux chèque est constitué de toute pièce. Ces faux touchent particulièrement les chèques de banque. Ils sont parfois si bien réalisés que même les banques peuvent se tromper.
- Détournement/rejeu : le chèque est authentique et valide, mais il n’est pas encaissé sur le compte du bénéficiaire, ou est émis par le titulaire à la suite d’une opposition de son chéquier ou d’une interdiction d’émettre des chèques.
Graphique : Répartition des types de fraude au chèque
Source : Observatoire de la sécurité des moyens de paiement
La fraude au chèque concerne des montants importants
Si vous souhaitez vendre un objet de valeur contre un chèque ou un chèque de banque, vous devez savoir que la fraude au chèque concerne des montants importants.
Le montant moyen d’un chèque frauduleux était de 2 577 euros en 2017.
Sur le graphique ci-dessous, on peut voir que ce montant est encore plus important lorsqu’il s’agit d’une contrefaçon ou d’une falsification.
Graphique : Montant moyen du chèque frauduleux par type de fraude en 2017
Source : Observatoire de la sécurité des moyens de paiement
Pour un chèque falsifié, le montant moyen est de 8 079 euros. Ce type de fraude concerne aussi les chèques de banque.
Ce graphique montre clairement que ce sont les chèques d’un montant important qui font l’objet de fraudes, ce moyen de paiement est donc très risqué à accepter si vous vendez votre voiture à un particulier.
Le chèque de banque n’apporte pas une garantie suffisante
Certains escrocs sont devenus des experts dans la fraude au chèque. Le chèque de banque, lui aussi, peut être falsifié ou contrefait. Il est parfois impossible de détecter le faux chèque de banque avant son encaissement.
Retrouvez ci-dessous deux schémas de fraude impliquant un chèque de banque.
La falsification d’un vrai chèque de banque
L’escroc commence par vendre une épave à prix d’or à une victime A contre un authentique chèque de banque.
Il contacte ensuite une victime B pour lui acheter une belle voiture. L’escroc falsifie le chèque de banque de la victime A pour mettre le nom de la victime B comme bénéficiaire.
La victime B appelle la banque émettrice du chèque, qui lui confirme qu’un chèque de banque a été émis avec ces numéros, il effectue donc la transaction avec l’escroc et lui remet sa voiture.
C’est seulement plusieurs jours après l’encaissement du chèque que la victime B se rend compte que le chèque est falsifié.
La banque risque de créditer les fonds dès que le chèque est présenté, puis de les débiter quelques jours après lorsqu’elle effectue les vérifications et s’aperçoit que le chèque est frauduleux. Cette situation peut donc créer des problèmes financiers conséquents pour les vendeurs de véhicules.
La contrefaçon indétectable à partir d’un authentique chèque de banque
Voici la raison pour laquelle vous ne devez jamais envoyer une copie de votre chèque de banque à un inconnu.
L’escroc feint de vouloir vendre une voiture. Il demande à l’acheteur de lui fournir une photo de son chèque de banque pour être « rassuré ».
À partir des informations qu’il a obtenu, il va pouvoir créer une contrefaçon de chèque de banque quasiment indétectable en reprenant toutes les informations de cet authentique chèque de banque.
Là encore, la victime appelle la banque émettrice qui lui confirme que ce chèque de banque a bien été émis. On ne peut se rendre compte de cette arnaque qu’une fois le chèque encaissé. Si la contrefaçon est bien exécutée, cette arnaque est imparable.
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